janvier 6th, 2012 Argumentaire

Si la république française est le cadre d’une vie politique aussi agressive et vindicative, c’est qu’elle véhicule en elle le souvenir non effacé de la terreur gauchiste de la révolution de 1789 et de la terreur droitière de la commune de 1870.

L’extrême complaisance de la gauche vis-à-vis des génocidaires cambodgiens et l’extrême complaisance de la droite vis-à-vis de la tyrannie Pinochet sont révélateurs d’une idéologie façonnée davantage par l’histoire que par la réflexion. En d’autres termes davantage par la passion que par la raison.

C’est dire combien le fossé est encore profond entre les deux camps.

L’instauration d’une monarchie constitutionnelle pourrait servir de catalyseur à un réel sentiment de réconciliation nationale.

Le roi ne serait plus perçu comme l’adversaire de la démocratie mais le garant de son expression enfin apaisée.

 

La monarchie parlementaire évite  au chef de l’État d’avoir à recourir à la démagogie pour assurer son élection.

Ne devant sa situation à personne , il n’est redevable à personne.

Le système électif français oblige le futur président de la république à effectuer des compromis de toutes natures pour parvenir à être élu.

Moralement, durant toute sa mandature, il  ne représentera que ceux qui l’ont élu c’est-à-dire jamais beaucoup plus qu’un Français sur deux.

Le système actuel impose au candidat président de ménager une partie de l’opposition et, par conséquent de proposer des options non totalement abouties et parfois ambiguës. Le système d’une monarchie parlementaire permet une expression beaucoup plus claire et cohérente des choix issus de la majorité des citoyens.

 

Il est beaucoup plus facile de faire aboutir des réformes lorsqu’on n’est pas partie prenante à l’aboutissement ou à l’échec desdites réformes. Les réformes majeures comme celle de l’impérieuse nécessité de réduire de façon drastique le nombre des représentants dans les diverses institutions de l’État, la réforme de la fonction publique, la réforme de la justice, n’ont aucune chance d’aboutir ou tout au moins d’aller jusqu’au bout de leur logique tant que le président est parti prenante dans le choix de leurs responsables. Tout naturellement ce dernier désignera d’abord des personnes qui mettront leur autorité au service du renforcement de son pouvoir présidentiel donc, dans la plupart des cas, aux dépens de la réforme de l’institution elle-même.